L’ostéotomie mandibulaire vise à repositionner la mandibule (mâchoire inférieure) et son arcade dentaire. Elle est accompagnée par un traitement orthodontique qui a permis de préparer l’intervention chirurgicale. La patient a donc des bagues fixées sur les dents.
L’os est coupé et replacé en bonne position et fixé par des vis et des plaques en titane.
L’intervention est réalisée par voie endobuccale et sans cicatrice apparente. Parfois il est nécessaire de réaliser des incisions cutanées de quelques millimètre au niveau de l’angle de la mandibule (mâchoire inférieure) pour placer les vis.
Les fils mis en place sont résorbables, ils n'ont donc pas besoin d'être retirés. Ils partent en une quinzaine de jours environ.
Les règles d'hygiène bucco-dentaire sont à respecter scrupuleusement : bains de bouche et brossage délicat au niveau de la zone opérée avec une brosse adaptée.
L'œdème post-opératoire est souvent assez marqué, parfois très important : gonflement des joues et des lèvres. La vessie de glace est à conserver 24h.
La tuméfaction et les ecchymoses sont variables suivant les patients. Elle diminuent fortement en 15 jours puis disparaissent progressivement en 3 semaines environ.
Un(e) diététicien(ne) vous verra dans le service avant votre sortie pour vous informer et vous conseiller.
Molle pendant 3 à 6 semaines (tiède ou froide, pendant 1 semaine)
Liquide (éventuellement à la paille) pendant la durée du blocage
Puis molle pendant 2 à 4 semaines
Des compléments alimentaires vous seront prescrits si nécessaire
Elle est essentielle : brossage scrupuleux, bains de bouche sont à respecter. Un jet hydropulseur peut être utilisé en appoint.
Ce matériel n’a en général pas besoin d’être retiré. Si besoin, et au moins 6 mois après l’intervention initiale, l’ablation peut être réalisée (pour douleurs, gêne, infection) au cours d’une courte anesthésie générale.
Une ordonnance pour des petits ciseaux vous sera remise pour sectionner si besoin (vomissements) les fils du blocage. Votre chirurgien vous aura expliqué la démarche à suivre.
Elles sont prévues à J7, J21 et 3 mois post-opératoires environ et les rendez-vous seront données à votre sortie.
Tout acte médical, diagnostique ou thérapeutique, même conduit dans les conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et à la réglementation en vigueur, expose à un risque de complication. La réalisation d'une greffe osseuse étant un acte chirurgical, elle comporte des risques.
Le saignement au niveau du site opéré est fréquent en post-opératoire. Il est modéré et peut durer 24 à 48h.
Un hématome peut parfois se constituer et justifier une reprise chirurgicale sous anesthésie locale ou générale.
Dans certains cas exceptionnels une transfusion de sang peut être nécessaire.
Elle est très rare, survenant souvent sur un hématome secondairement surinfecté. Elle est traitée par des antibiotiques et peut nécessiter une reprise chirurgicale sous anesthésie locale ou générale.
L'intoxication tabagique majore grandement ce risque.
Au niveau mandibulaire, le nerf alvéolaire inférieur chemine dans l'os. Lors de l'intervention, le nerf peut être distendu et entraîner une diminution de la sensibilité de l'hémi-lèvre inférieure et de la moitié du menton du même côté. Cette diminution de sensibilité est généralement réversible dans un délai variable (de 3 à 18 mois). Le cas extrême correspond à une section totale du nerf qui entraîne une anesthésie totale et définitive de la moitié de la lèvre inférieure et du menton.
Une diminution de la sensibilité de la langue est possible par compression du nerf lors du geste opératoire. Elle est spontanément régressive en quelques semaines.
Exceptionnelle, elle est spontanément régressive dans un délai variable.
Rares, ils peuvent nécessiter un blocage des mâchoires prolongé (Cf. Blocage) ou une nouvelle intervention avec réalisation d’une greffe osseuse.
Si le décalage est minime, le traitement orthodontique et des meulages sélectifs dentaires suffisent en général à régulariser la situation. Si le décalage est important une reprise chirurgicale peut être envisagée.
Des lésions dentaires peuvent survenir pendant le geste (en particulier au niveau des racines) et entraîner des soins secondaires. Elles sont très rares.
Douleurs, craquements ou claquements peuvent être majorés en post-opératoire s’ils existaient ou apparaître dans les suites. Le réglage de l’occlusion (contact des dents entre elles) par la poursuite du traitement orthodontique et des meulages sélectifs peuvent permettre de les atténuer ou de les faire disparaître.
Très rarement l’anomalie qui avait justifié l’intervention chirurgicale réapparaît. Elle peut nécessiter un nouveau traitement orthodontique voire une reprise chirurgicale.
Par des phénomènes vasculaires, la gencive peut se rétracter de manière importante dans les suites de l’intervention, entraînant au pire des pertes dentaires. Ce phénomène est exceptionnel.
Elles peuvent survenir (lèvres) et sont rares.
Ils vous seront expliqués par le médecin anesthésiste lors de votre consultation pré-opératoire.